GUIDE
pour l’élaboration des Stratégies de Développement des Villes
Glossaire
- Approche FFOM : L'acronyme F.F.O.M. qui résume les quatre mots, Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces (en anglais, S.W.O.T: Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) est une méthode d’analyse du contexte stratégique. Elle permet d’identifier les forces et les faiblesses internes d’une entité (ville, entreprise, institution publique ou privée etc...) ses opportunités d’évolution ainsi que les menaces susceptibles d’affecter sa raison d’être ou de compromettre l’atteinte des objectifs escomptés.
- Approche FDP : L’approche « Faits, Défis et Projets » est une démarche proche de celle du FFOM mais avec un gain de temps important. Adoptée dans le cadre de Tétouan 2 sur suggestion des consultants de MedCités, elle consiste en l’identification dans des ateliers thématiques des faits saillants et ensuite pour chacun des faits, les défis auxquels est confrontée la ville au niveau économique, territorial et social. Enfin pour chacun des défis, des projets sont identifiés. L’originalité de l’approche FDP est qu’elle oblige les participants aux ateliers à sortir des « sentiers battus », à s’intéresser aux aspects critiques de la ville qu’ils soient positifs ou négatifs et à en sélectionner un nombre limité en tant qu’objectifs stratégiques dans un délai très court.
- Approche participative : L'approche participative réhabilite le bénéficiaire-citoyen sur la base du postulat que sa contribution aussi bien à la conception qu'à la mise en œuvre des projets qui le concernent est aussi importante pour leur réussite que les contributions des experts et des agents d'autorité. Cette approche prend le contre-pied des approches classiques du développement dites top down qui font prévaloir le point de vue de l'expert et de l'agent d'autorité au détriment du point de vue du bénéficiaire.
- Autorité locale : L’autorité locale désigne le ou les représentants de l’Etat central au niveau local. En règle générale, cette autorité (qu’elle soit élue ou non) exerce sa tutelle sur les communes. Cette situation est la plus fréquente dans les pays du sud et de l’est de la méditerranée.
- Budget : état prévisionnel et limitatif, sanctionné par une décision le rendant exécutoire et l’assortissant de force contraignante, des dépenses et des recettes à réaliser au cours d’une période donnée par un individu ou par une collectivité. Instrument essentiel d’organisation et d’encadrement de l’avenir, le budget est le résultat d’une décision librement prise consistant pour la collectivité :
- à s’obliger par avance à faire des choix ;
- à s’astreindre, une fois ces choix faits, à les respecter.
- Collectivités Locales : Les collectivités locales sont des organisations institutionnelles et administratives d'une zone géographique (une région, un département, une agglomération, une ville etc..). En général, les villes sont gérées par une collectivité locale (la commune ou la municipalité) qui est une personne morale de droit public dotée d’une autonomie financière variable suivant les pays. Ces institutions sont soit élues (cas du Maroc, Jordanie, Liban) soit désignées par les autorités centrales (cas de la Tunisie et de la Syrie).
- Chef de file : personne qui possède l’autorité politique l’habilitant à engager le processus et l’autorité morale nécessaire pour la mobilisation de tous les acteurs autour du projet. Selon le mode et le niveau d’organisation du pays, ce pourrait être le maire (recommandé) ou le gouverneur.
- Concertation : C’est l’action de consulter les différents groupes de la collectivité territoriale (élus, acteurs économiques, populations, société civile, services déconcentrés de l’Etat, ONG etc..) au sujet des stratégies et des actions à mettre en œuvre au niveau local.
- Décentralisation : c’est un mode d’organisation et de gestion territoriales où l’Etat omnipotent et omniprésent est désormais appelé à partager ses compétences et ses ressources avec d’autres acteurs émergents que sont les collectivités territoriales, la société civile, les populations, les partenaires au développement etc. L’objectif premier de la décentralisation est de rapprocher le pouvoir du citoyen, de responsabiliser ce dernier vis-à-vis de son environnement, ainsi que dans les politiques de développement et d’administration publique. Il s’agit d’une dévolution du pouvoir de décision au citoyen, qui l’exercera à travers ses représentants élus. Cette notion ne doit pas être confondue avec celle de la déconcentration qui lui est souvent jointe.
- Déconcentration : il s’agit de confier certains pouvoirs de décision à des autorités non centrales reliées au centre par le principe de subordination hiérarchique.
- Développement durable : Ce sont des actions mises en œuvre afin de favoriser un développement économique et social, respectueux de l’environnement, par tous et pour tous, dès à présent et tout en prenant en considération les évolutions futures des territoires et de leurs populations.
- Développement local : c’est un processus qui vise à construire un mieux être des populations à l’intérieur d’un espace donné (une commune par exemple), avec une approche où les différents acteurs se rencontrent, échangent et édifient ensemble un projet de société. De ce fait, il donne l’occasion d’un réveil des consciences, des intelligences, des sensibilités et du savoir faire local.
- Gouvernance locale : C’est la capacité des autorités locales et élus locaux à gérer efficacement les ressources du territoire dont ils ont la charge, à mettre en œuvre des stratégies et des actions intégrées répondant aux besoins de la population, qu’ils intègrent au processus de décision.
- Forces : c’est un facteur qui offre des avantages comparatifs à la commune au plan économique et social, avantages qui peuvent servir de levier/moteur de développement (capacité de production agricole et d’élevage, attractivité marchande, accessibilité aux zones de production, intérêt touristique, etc…).
- Faiblesses : insuffisances. Il s’agit des principaux freins au développement de la commune (faiblesse des finances municipales, absence d’infrastructures, éloignement de centres de production et de consommation, etc…).
- Opportunités : occasion, possibilités, avantages qui peuvent se présenter et que l’on peut saisir en faveur du développement de la commune.
- Potentialités : ce sont des éléments du paysage naturel et humain non encore exploités ou insuffisamment exploités, pouvant être mis en valeur de façon rationnelle et judicieuse en vue d’un développement.
- Partenariat public-privé (PPP) : Le partenariat est dit public - privé (PPP) quant il s’agit d’un accord formel (généralement, un contrat ou convention) par lequel un organisme public (administration centrale, collectivité locale,…) et une ou plusieurs entité(s) privée(s) décident de coopérer pour, par exemple, construire des équipements collectifs ou assurer des services urbains.
- Programme : un programme est un ensemble de projets dont les objectifs convergent vers un objectif global commun.
- Projet : c’est un ensemble d’activités indépendantes fournies par une organisation, un groupe, un individu, afin de produire dans des délais et selon un budget et une qualité définis, un certain nombre de résultats concrets et spécifiques permettant d’atteindre un objectif particulier et contribuer à un but précis.
- Projets à gain rapide : Projets dont les ressources sont disponibles, de faible complexité et qui fait l’objet de consensus.
- Plan : c’est un cadre général dans lequel sont fixés de manière prévisionnelle, les éléments nécessaires à la réalisation d’une situation future réalisable et désirable.
Un plan ne doit pas être érigé en dogme, mais peut être modifié à chaque fois que des éléments nouveaux l’exigent. Il n’y a pas de plan parfait, c’est pourquoi toute planification devrait se réduire à ce qui est nécessaire et possible de réaliser dans une situation donnée.
- Planification : processus dynamique et proactif permettant de transformer une Vision en Résultats au moyen d’Activités définies, priorisées, structurées, organisées et opérationnalisées.
Ce processus se déroule à la fois dans un environnement interne avec ses forces, ses faiblesses ses acteurs et dans un environnement externe avec ses opportunités, ses contraintes et ses acteurs.
- Prospective urbaine : La réflexion prospective repose sur la conviction que l’avenir n’est pas écrit mais mais qu'il est à construire. Appliquée à un territoire comme une ville, cette démarche consiste à se représenter des organisations possibles dans les décennies futures. Ceci, à partir d'une connaissance de la situation présente, du repérage des tendances lourdes qui s'imposeront et des mutations ou des ruptures susceptibles de s'opérer.
- Stratégie de développement urbain (SDU) : La SDU se définit comme une méthodologie et un processus complémentaire à d’autres outils de plani?cation urbaine qui aboutit à la dé?nition d’un produit plus holistique assurant le développement économique social et spatial de la ville.
La déconcentration peut être définie comme un transfert à un agent local de l’Etat, d’une compétence jusque là exercée par le sommet de la hiérarchie. C’est donc un correctif de l’excès du centralisme, dans la mesure où elle permet à l’Etat de rapprocher l’administration des administrés, par la création de services déconcentrés dans les circonscriptions administratives.